Rhône-Alpes / Occitanie

Camille Toulemonde

Camille Toulemonde

Camille Toulemonde

28 ans, Ingénieur produit

"Le gras c'est la vie" - Karadoc

Nouvellement Haute-Savoyarde, ex-Héraultaise, Nordiste dans le coeur mais jamais loin de son vélo : ultra-cyclisme, triathlon, backpacking ou simplement vélo-taff. Camille et son vélo c'est une histoire qui dure ! Et quand elle ne pédale pas ? Elle travaille comme ingénieure produit pour une grande marque de sport (et de vélo) française.

Nordiste - 50%

Casse-pieds - 20%

QuandEstCeQu'OnMange? - 200%

Souriante - 98%

Nous sommes nos choix

- Jean-Paul Sartre -

L'interview

  • Comment as-tu découvert le cyclisme ?

    Enfant, le vélo c'était mon pire ennemi, juste un trajet de 5km me semblait insurmontable (demandez à mes parents de vous raconter les vacances en Bretagne à râler derrière eux en pédalant). Des années plus tard, durant mes études, j'accompagnais souvent un copain triathlète sur des courses, un jour j'en ai eu marre d'être spectatrice, j'ai eu envie d'essayer. Je me suis inscrite à un triathlon XS, j'ai emprunté un vélo et je me suis lancée. Et depuis je n'ai jamais pu arrêter de rouler !

  • Quel regard portes-tu sur l'évolution du sport féminin en général, du cyclisme féminin en particulier ?

    J'ai l'impression qu'on avance : en 1967 on interdisait encore aux femmes de courir un marathon, en 2022 sur le marathon de Paris elles représentaient 25% des partants. Mais il reste encore beaucoup à faire : aujourd'hui dans certains pays les femmes n'ont toujours pas le droit de faire du sport, On observe aussi des différences énormes entre sport masculin et féminin sur les salaires ou la couverture médiatique. Il est aussi plus difficile pour une femme de trouver un club proche de chez elle pour pratiquer le sport qu'elle souhaite. Je fais le même constat pour le cyclisme féminin : le retour du Tour l'an dernier est un grand pas vers l'égalité mais la couverture médiatique reste toujours faible et trouver un club de cyclisme avec une équipe féminine proche de chez soi est toujours très compliqué. On avance mais la distance à parcourir est encore conséquente.

  • Que dis-tu à une petite fille qui hésite à faire du cyclisme en club ?

    J'aimerai lui dire "attrape ton vélo, on y va !", j'aimerai lui dire "n'hésite pas, c'est un sport incroyable, tu te sentiras pleinement vivante en haut d'un col et si légère en le descendant, tu vivras des expériences folles sur ta selle et tu rencontreras des gens merveilleux". Malheureusement, il est encore trop compliqué de trouver un club de vélo qui propose des équipes féminines.

  • En 2021 et 2022, ASO a organisé les 2 premières éditions du Paris-Roubaix Femmes, as-tu suivi la retransmission, étais-tu sur le parcours ?

    Le Paris-Roubaix, c'est la course mythique (bon, je suis originaire du Nord alors peut-être que je ne suis pas très objective). Forcément j'ai donc suivi les éditions 2021 et 2022. D'ailleurs, j'ai eu la chance de participer à la cyclo Paris-Roubaix en 2019, au-delà du vent glacial, j'ai aussi le souvenir d'avoir croisé à peine une dizaine de féminines. Voir 2 ans plus tard les filles s'élancer dans l'Enfer du Nord est donc une sacrée avancée. Nous aussi nous pouvons dompter les pavés ! D'ailleurs j'irai sûrement les encourager cette année.

  • On le sait, une ambassadrice est investie de missions, pendant plusieurs mois entre le moment où elle est sélectionnée et le départ qui approche. Quelles étaient/sont tes missions jusqu'au grand départ à Bilbao ?

    Nos missions portent à la fois sur l'organisation et la logistique du Tour en lui-même (recherches de partenaires financiers, lien avec les collectivités, réservation d'hôtels, etc.) que sur la visibilité du projet et du cyclisme féminin : chaque ambassadrice organise des évènements comme des sorties vélo, des tables-rondes, des départs féminins sur des cyclo, des interventions auprès des jeunes.

  • Alors ? Grimpeuse ou sprinteuse ?

    Ni l'un ni l'autre. Je viens du triathlon et en triathlon on dit "pourquoi être mauvais dans un sport quand tu peux être mauvais dans 3 sports ?". Je n'ai ni explosivité, ni vélocité, juste l'envie et du temps.

  • Quel message veux-tu faire passer en participant au J-1 ?

    On parlait du J-1 avec une copine ultra sportive qui fait beaucoup de raid VTT sur plusieurs jours, en nous entendant un collègue anglophone nous a dit que son projet à lui c'était "Ride Like a Girl" ("Rouler comme une fille"). Et c'est exactement le message que je veux faire passer : rouler comme une fille, ça veut dire rouler loin, rouler fort, rouler libre !

A Propos de Nous

Événement sportif organisé par le Club Donnons des Elles Au Vélo Evry-Courcouronnes, visant le retour d'une épreuve cycliste féminine par étapes en France pour l'élite professionnelle ainsi que le développement et la promotion du cyclisme féminin dans les territoires.

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